Le Piment la Pâte

Le Piment la Pâte

Le piment la pâte

A La Réunion, le piment la pâte accompagne chaque repas. Il relèvera tous vos plats !

Ingrédients

  • 50gr de piments verts
  • 50gr de piments rouges
  • 1 gros morceau de gingembre
  • 2 zestes de combava
  • sel
  • huile
  • vinaigre

Préparation

  • Mixez le piment avec le gingembre et le combava
  • Mélangez-le tout dans un bocal avec du sel ainsi – qu’une cuillère à soupe de vinaigre.
  • Versez 3 grosses cuillère à soupe d’huile par-dessus – et sans mélanger
  • Une fois le bocal fermé le piment la pâte se conserve très longtemps.

Source

Yvonne Cadet-Barrabé
Le premier gouverneur de La Réunion en 1665

Le premier gouverneur de La Réunion en 1665

Étienne Régnault, premier chef de colonie

En 1665, la Compagnie des Indes Orientales fait le même raisonnement que Louis Payen et se dit qu’il serait bien bête vraiment de ne pas coloniser la petite île Bourbon.
Au moins, elle pourrait produire quelques vivres pour nos bateaux qui se rendent aux Indes.
La Compagnie envoie donc ses premiers colons, 20 personnes en 1665 sous la direction d’un commandant Étienne Régnault.
Régnault et les siens débarquent dans l’Ouest à Saint-Paul.
Mais ils vont très vite se disperser sur les côtes Ouest et Nord et créer ce qu’on appelle les premiers quartiers, c’est-à-dire les premières ébauches de villages à Sainte Suzanne et Saint-Denis.
La population de la colonie va augmenter très lentement.
C’est que la Compagnie n’a pas beaucoup de bateaux, pas beaucoup de volontaires et que la modeste Bourbon malgré son climat paradisiaque malgré sa nature luxuriante n’est pas très attractive.

Une longue solitude

En 40 ans le nombre des Bourbonnais va passer d’une trentaine, les colons de Régnault plus la dizaine de Malgaches de Payen, à seulement sept cent.
C’est si peu nombreux habitants qui ne reçoivent qu’un bateau que tous les trois parfois quatre ans, se sentent souvent oubliés.
Et la longue solitude dont ils sont victimes va les entraîner à d’intéressante fraternisation.
En effet, c’est que l’on ne manque terriblement de femmes.
C’est logique, il y a toujours une plus forte proportion de mâles parmi les pionniers.
Et quand ils sont arrivés au but, quand ils ont fini de s’installer dans l’île et qu’ils se disent qu’après tout uni, ils ne sont pas si mal, ces pionniers aimeraient bien fonder une famille.
Alors ils réclament des femmes.

Le besoin de fonder une famille

On leur en envoi parfois de France mais c’est si loin la France, il y a du déchet au cours du voyage.
Par exemple, l’expédition de 16 filles de la Salpêtrière, des filles de plus ou moins bonne vie, en 1673 cette expédition se solde par l’arrivée dans l’île, après des péripéties qui rempliraient un roman, de deux personnes du beau sexe seulement et qui se sont mariés en route.
Comme la mère patrie n’envoie pas assez de femmes, il faut en trouver ailleurs.
Alors les colons en mal d’amour font appel à Madagascar, avec laquelle on a gardé des relations et ressources plus inattendues à l’Inde portugaise.
C’est ainsi que, parmi les dames, qui ont été en quelque sorte les grands-mères des Réunionnais, on compte environ 1/5e de Françaises, 2/5e de Malgaches et 2/5e d’Indo-Portugaises.

 

Histoire de La Réunion racontée par Daniel Vaxelaire

Les Samoussas

Les Samoussas

Les Samoussas à la viande

Le samoussa est un beignet originaire du nord de l’Inde. On peut faire les samoussas avec différentes viandes (porc, bœuf, poulet, poisson et même du fromage). Vous remplacerez le thon de cette recette par la même quantité de viande.

Ingrédients

  • 1 boite de thon au naturel 225 gr
  • 1 plaque de galettes de blé
  • 1 petite tomate
  • 1 petit oignon
  • 2 gousses d’ail
  • 1 /2 cuillère à soupe de massalé
  • 4 piments martin
  • 6 branches d’oignons verts
  • sel, huile

Préparation

  • Emincez les oignons puis pilez ensemble l’ail, les piments et 1 /2 cuillère à café de sel.
  • Faites revenir les oignons et le mélange pilé puis mettez les miettes de thon (cuire 2 min).
  • Ajoutez la tomate coupé en petits morceaux puis le massalé et faites cuire jusqu’à ce qu’il n’y ai plus de sauce
  • En fin de cuisson mélangez les oignons verts finement ciselés.
  • Faites décongeler les galettes puis coupez 4 ou 5 bandes suivant la grosseur désiré
  • Déposez une petite cuillère à café de farce sur le bout de la bande puis pliez suivant le dessin ci-dessous.
pliage-samoussa

Source

Yvonne Cadet-Barrabé
Brède Morelle – Brède Martin

Brède Morelle – Brède Martin

Brède Morelle / Brède Martin : Solanum americanum Mill.

Plante herbacée pouvant atteindre 70 cm, étalée ou dressée, elle possède des tiges ramifiées, verdâtres souvent teintées de violet foncé.
Ses feuilles sont simples, ovales, avec l’extrémité se terminant en une pointe fine.
Les fleurs sont regroupées en inflorescences en forme de queue de scorpion.
Les pétales ont une jolie couleur blanche, contrastant avec les étamines de couleur jaune.
Ses fruits ressemblent à de minuscules tomates, d’abord vertes devenant noir violacé à maturité.
Ces baies font le régal des oiseaux qui participent ainsi à la dissémination de la plante.
En métropole, cette plante est appelée « Tue-chien« , « Raisin de loup » ou « Tomate du diable« .
De nos jours, l’homéopathie l’utilise contre les crampes et l’épilepsie.
Elle entre dans la composition d’un médicament contre les hémorroïdes (Poconeol n°71 ; Laboratoire Naturactive Labo PF.).
Elle est parfois considérée comme une plante magique : on dit qu’une infusion de ses feuilles aide à révéler les véritables souhaits d’une personne pour le futur…

Usages traditionnels

Traditionnellement, à La Réunion, elle est utilisée dans la cuisine en accompagnement du riz (brèdes).
Elle est également employée comme plante médicinale en tant que diurétique et sédatif.

Propriétés vérifiées

Propriétés analgésiques : un cataplasme de feuilles fraîches soulage la douleur.
Propriétés sédatives : calme les nerfs et favorise le sommeil.

Recette

Pour une infusion diurétique:
portez à ébullition 1 litre d’eau ;
plongez-y 5 racines et laissez infuser.
Buvez 4 verres de cette préparation par jour en dehors des repas.

Les vertus thérapeutiques exposées ne peuvent en aucun cas se substituer à un avis médical

SOURCE

Aplamedom Réunion

Le premier peuplement volontaire en 1663

Le premier peuplement volontaire en 1663

Louis Payen, l’un des premiers habitants de Bourbon

[…] Ce petit pays, qu’on avait si longtemps négligé, avait-il donc des qualités ?
Ce raisonnement, un particulier le fît avant la Compagnie des Indes.
Il s’agit d’un colon de Fort-Dauphin qui se nommait Louis Payen.
Ce Payen avait un compagnon dont le nom s’était hélas perdu qui s’appelait peut-être Pierre Pau.
Et Payen demanda, en 1663, l’autorisation d’être déposé à Bourbon avec son ami.
Payen essaya de penser à tout : il emporta des graines, des outils, du bétail.
Il se fit également accompagner de serviteurs malgaches et parmi ses serviteurs des femmes.

La fuite des Malgaches dans les Hauts

Ces femmes seront les premières que la Réunion ait jamais connu.
Elles arriveront avec leur compagnon en novembre 1663 dans la région de Saint-Paul.
Mais elles sont trop peu nombreuses et ne sont que trois.
C’est trop peu ou c’est trop parce qu’avec elles, il y a neuf hommes : deux français et sept malgaches.
Évidemment, on devine la suite, au bout de quelques semaines de séjour les Malgaches se révoltent et filent avec les femmes dans les montagnes.
Et c’est dans les hauteurs qui dominent Saint-Paul, ces montagnes qui à l’époque étaient couverte par une épaisse forêt, c’est là que vont naître les premiers enfants de La Réunion.

Des parents rebelles

Nés de mères malgaches, quant aux pères c’est un mystère.
Avaient-ils été conçus ces petits durant les semaines passées avec Payen et son compagnon sur la côte ou durant les mois de rebellions dans les montagnes ?
Peut-être un peu des deux.
Ils sont restés en tout cas ces enfants.
En effet quand deux ans plus tard les premiers colons officiels sont arrivés, Payen s’en ira lui écœurer par l’ingratitude de ses serviteurs.
Mais les Malgaches vont rester.
Les Bourbonnais les plus anciennement installés dans l’île sont donc des Malgaches rebelles.

 

Histoire de La Réunion racontée par Daniel Vaxelaire