Louis Payen, l’un des premiers habitants de Bourbon
[…] Ce petit pays, qu’on avait si longtemps négligé, avait-il donc des qualités ?
Ce raisonnement, un particulier le fît avant la Compagnie des Indes.
Il s’agit d’un colon de Fort-Dauphin qui se nommait Louis Payen.
Ce Payen avait un compagnon dont le nom s’était hélas perdu qui s’appelait peut-être Pierre Pau.
Et Payen demanda, en 1663, l’autorisation d’être déposé à Bourbon avec son ami.
Payen essaya de penser à tout : il emporta des graines, des outils, du bétail.
Il se fit également accompagner de serviteurs malgaches et parmi ses serviteurs des femmes.
La fuite des Malgaches dans les Hauts
Ces femmes seront les premières que la Réunion ait jamais connu.
Elles arriveront avec leur compagnon en novembre 1663 dans la région de Saint-Paul.
Mais elles sont trop peu nombreuses et ne sont que trois.
C’est trop peu ou c’est trop parce qu’avec elles, il y a neuf hommes : deux français et sept malgaches.
Évidemment, on devine la suite, au bout de quelques semaines de séjour les Malgaches se révoltent et filent avec les femmes dans les montagnes.
Et c’est dans les hauteurs qui dominent Saint-Paul, ces montagnes qui à l’époque étaient couverte par une épaisse forêt, c’est là que vont naître les premiers enfants de La Réunion.
Des parents rebelles
Nés de mères malgaches, quant aux pères c’est un mystère.
Avaient-ils été conçus ces petits durant les semaines passées avec Payen et son compagnon sur la côte ou durant les mois de rebellions dans les montagnes ?
Peut-être un peu des deux.
Ils sont restés en tout cas ces enfants.
En effet quand deux ans plus tard les premiers colons officiels sont arrivés, Payen s’en ira lui écœurer par l’ingratitude de ses serviteurs.
Mais les Malgaches vont rester.
Les Bourbonnais les plus anciennement installés dans l’île sont donc des Malgaches rebelles.
0 commentaires